Je suis tombée dans la "marmite" du digital en 1996, par hasard, dans le cadre d'un projet européen très précurseur lié, déjà, aux problématiques de terminaux mobiles. Dès lors, le virus ne m'a pas quitté, j'y voyais un nouveau média plein de promesses intégrant une composante qui m'a toujours passionnée concernant les interfaces et parcours utilisateurs.
A l'époque, j'étais du côté technique pur et j'ai vite réalisé qu'il fallait que je me forme et m'adapte très rapidement à de nouvelles technologies émergentes en perpétuelle évolution. Par ailleurs, les équipes dans lesquelles je travaillais étaient constituées principalement de personnes très techniques au caractère un peu introverti vis à vis desquelles j'avais du mal à me reconnaitre. Je rêvais d'un métier où l'expérience permettait de se forger une expertise reconnue intégrant des composantes d'écoute et de synergie d'équipe. Je me suis donc orientée naturellement vers la gestion de projet intégrant, à la fois l'aspect méthodologique, la conception et des facteurs humain en adéquation parfaite avec ma personnalité et mes aspirations.
Bien entendu le métier de chef de projet a bien évolué, tant au niveau des méthodologies, que sur la manière de gérer les équipes. Je suis donc en perpétuelle veille sur ces aspects, me forme à l'agilité (Product Owner, Scrum Master), aux nouvelles techniques de conception (UI/UX Design, Design thinking...) et m'intéresse également beaucoup aux techniques de développement personnel, au coaching d'équipe, à la dynamique de groupe...
Je suis convaincue que les méthodologies sont essentielles comme trame de fond à la bonne réalisation d'un projet. En revanche, elles sont parfois trop riches pour être appliquées dans les règles de l'art et je garde toujours à l'esprit que, même si elles intègrent désormais une part de gestion de l'humain, les équipes sont constituées de personnalités qui ne rentrent pas dans des moules et les entreprises ont systématiquement des organisations intrinsèques; il faut donc s'adapter systématiquement à ces aspects pour rester le plus opérationnel possible dans mon métier.
Le premier item de ma Todo reste la lecture des mails qui peuvent justement avoir un impact sur le reste des items.
Pour le reste, justement, que ce soit à titre personnel ou sur un projet, j'ai un backlog projet dans lequel j'essaie d'avoir une exhaustivité de toutes les tâches à réaliser (y compris au niveau de la conception et du déploiement).
Côté projets professionnels, j'utilise principalement Jira/Confluence en intégrant même des tickets qui ne sont pas liés à du développement ou de la configuration purs. Je priorise les éléments et les ordonne. Au niveau wireframing et prototypage, j'utilise Sketch principalement (je connais d'autres outils également et suis capable de m'adapter à de nouveaux produits du même type).
Côté personnel, j'utilise Trello pour son intuitivité et sa gratuité.
Dans tous les cas Google Agenda me permet de gérer l'organisation de mes journées.
Enfin, (c'est mon côté old school), j'ai en permanence un petit carnet sur moi, que je dépose le soir sur ma table de chevet, dans lequel je note toutes les idées ou tâches que je dois approfondir ou ajouter à ma Todo. Il me sert également à préparer les daily standup afin d'être le plus concise possible.
En periode d'inter contrat, j'organise mes journées autour de 3 aspects auxquels je consacre à peu près le même temps :
Enfin, j'ai toujours mon petit carnet dont je parlais plus tôt qui me permet de noter tout ce qui me passe par la tête, ce qui décharge mon esprit et me permet de bien dormir.
Lors de mes veilles techno, je classifie et ordonne des liens en favoris en fonction des sujets, ce qui me permet de retrouver très vite des informations sur des problématiques précises.
Lorsque je suis en mission, je mets en place des documents de spécifications / tickets / Compte-rendus avec des trames de fond si des projets sont récurrents ou de même types. Dans les outils de prototypage, je tâche de mettre en place des bibliothèques de symboles propres à l'environnement et aux projets de l'entreprise.
Et je ne néglige jamais des petites pauses autour de la machine à café qui favorisent les échanges autour d'outils ou techniques utilisés afin de me pas à avoir à les rechercher ou les réinventer moi-même.
En ce qui me concerne, je viens de lancer mon activité. Je passe pas mal de temps à la recherche de missions mais je garde toujours le temps des week ends pour des activités personnelles. J'ai un passe temps qui me permet de déconnecter totalement du reste, à savoir la conception et l'utilisation de pochoirs qui cumulent à la fois les outils informatiques et une totale liberté et détente créative.
Le côté freelance, pour ma part, n'est peut-être pas une formule pérenne car j'arrive à un âge et sur une fonction dans lesquels je peux ne pas paraitre compétitive vis à vis de profils plus juniors. L'une de mes stratégies est d'intégrer une structure dans le cadre d'une mission dans laquelle je puisse retrouver les aspects humains et professionnels que je recherche, et pourquoi pas, d'avoir la possibilité d'y être embauchée comme salariée.
Une autre possibilité, si je parviens à avoir un carnet de clients suffisants, serait, bien entendu, de poursuivre dans cette voie de l'indépendance.
« Je suis tombée dans la "marmite" du digital en 1996, par hasard, dans le cadre d'un projet européen très précurseur lié, déjà, aux problématiques de terminaux mobiles. Dès lors, le virus ne m'a pas quitté »
Actuellement, je pense être plutôt bien appréciée de mes clients tant sur le plan humain que professionnel. Il serait, sans doute intéressant, d'un point de vue carrière, d'évoluer vers des fonctions plus managériales. En revanche, j'ai déjà eu ce type de fonctions et il y a un aspect un peu "ingrat" qui me freine un peu : il faut, en effet, savoir se détacher de l'équipe afin de ne pas "polluer" une synergie qui se met en place d'elle-même au sein des équipes et cet aspect confère, de mon point de vue, une certaine solitude.
Je ne cache pas, cependant, que j'ai eu des velléités (comme beaucoup) de réorientation de carrière et notamment dans le coaching professionnel. Mais, je reste pragmatique et actuellement, je n'ai pas les moyens de me former sans activité professionnelle en parallèle, ce dont je ne me sens pas la force. Du coup, ça reste en l'état. Un jour, qui sait?
Lorsque je faisais mes études (ça date, mais je m'en souviens encore, du coup, ce fut un bon conseil !), j'avais un professeur d'algèbre qui nous répétait, sans cesse : "Il faut FACTORISER!!! Sinon, c'est la folie VERTE!!!". Et j'ai toujours appliqué cette petite formule à la fois dans ma vie personnelle et professionnelle : il faut mutualiser les choses au maximum, être pragmatique et avoir du bon sens.